Chapitre 9 - Azul

 


II - Azuria

Chapitre 9 - Azul

Cette histoire commence dans la seconde plus grande ville de Kanto: Safrania.

Connue pour être le carrefour du pays, dû à sa position centrale sur la carte, nous pouvions y retrouver un bon nombre de cultures mélangées.

Safrania est également une ville industrielle, offrant énormément d'emplois, notamment grâce à la présence de la Sylphe SARL.

Et au nord de cette ville, dans les hauteurs, se trouve un dojo.


Le dojo de la famille Leeves.

Le chef du dojo, Bruno Leeves, était un homme inspirant à la puissance pure, d’un point de vue physique et mental. De fait, sa descendance se devait d’incarner ses idéaux.

Si un jour il venait à mourir, alors son dojo se retrouverait entre les mains de son fils. Un homme fort et vertueux. Ou du moins, c’est ce qu’il espérait.

Sa femme, Hitomi Leeves, voulait une fille.

Elle avait passée toute sa vie entourée de femmes et avait prise pour habitude de coiffer et habiller elle même ses soeurs lorsqu’elle vivait encore à Johto.

Finalement, le fruit de leur amour donnera naissance à un garçon.

Vous l’aurez deviné, ce garçon, c’est moi.

Mais mon sexe importait peu au final.

Je suis à peu près sûr que mon père aurait été aussi strict et rigoureux vis-à-vis de l'entraînement s’il avait eu une fille.

Pour ce qui est de ma mère…

“HITOMI !!! Tu as encore maquillée mon fils ?!!”

“Et alors ? Tu ne le trouves pas adorable comme ça ? On dirait une petite poupée…”

“B..Bien sûr qu’il est adorable !! C’est mon fils après tout ! Mais tu ne pouvais pas attendre la fin de l'entraînement ?!”

“Mon fils ceci, mon fils cela… Ses cheveux sont d’un châtain si doux qu’on voudrait presque les manger !! Et ses yeux céruléen sont aussi splendides qu’un ciel d’Été !! Et sa peau !!! Tu as déjà touché sa peau ?!!”

“Ou est-ce que tu essaies d’en venir, Hitomi…?”

“Toi en revanche…Tes cheveux sont si gras qu’on se demande si quelqu’un t'a déjà appris à les laver. Tes yeux me font pensés à un poisson mort au bord d’une rivière empoisonnées…Quant à ta peau-”

“ÇA SUFFIT !! AZUL, C’EST L’HEURE DE L'ENTRAÎNEMENT, SUIS-MOI !!!”


Mon apparence à toujours été très efféminée, aussi loin que je me souvienne.

Mais cela ne m’a jamais dérangé.

Les visiteurs du dojo m’offraient toujours plein de choses sous prétexte que j’étais la “petite princesse Leeves”.

Et bien que mon père passait son temps à se plaindre, il était toujours le premier à me gâter lorsque ma mère avait le dos tourné.

Et avant que vous ne vous posiez la question, non, les enfants à l’école n’osaient pas venir se moquer. J’étais le fils héritier du dojo Leeves après tout.


Au milieu de tout cela, se trouvait la personne qui, à mes yeux, était la véritable princesse de cette histoire.

Hitomi Leeves.

Sa beauté était incomparable. Et l’aura qu’elle dégageait me faisait me sentir en sécurité, peu importe la situation.

Lorsque j’avais peur. Quand j’étais fatigué. Ou même quand j’étais comblé de bonheur.

Je partageais toutes mes émotions avec ma mère.

Elle était le centre de mon univers.



Mais un jour, ce monde à décidé de me la retirer.


Je n’avais encore jamais vu de Mechamon Soldat avant ce jour la.

Nous savions que des armes de nouvelle technologie, inspirée de celles utilisées à Hoenn, étaient développées par la Sylphe SARL.

Mais c'était tout.

Nul ne pouvait prévoir qu’une machine humanoid de cinq mètres de haut perdrait le contrôle, détruisant son hangar avant de semer le chaos en ville.


Après la mort de ma mère, les choses n’ont plus jamais étés les mêmes.

Je n’avais plus personne pour me protéger, et mon père ne m’offrait plus un seul soupçon d’affection.

A partir de ce moment-là, je ne passais mon temps qu'à m'entrainer.

Non pas pour oublier, mais car je savais au fond de moi qu'à partir de maintenant, je serais seul.

Je faisait de mon mieux afin de conserver une apparence féminine, en la mémoire de cette femme.

La femme de ma vie.










À mes dix-huit ans, mon père me présenta une lettre du gouvernement, destinée à Azul Leeves.

J’étais appelé à participer à la guerre qui opposait mon pays, Kanto, à la nation voisine, Johto.

Avant mon départ, Bruno Leeves, mon père, me rappela que je devais continuer de faire honneur aux enseignements du dojo, ce, peu importe les circonstances.

Les arts enseignés par notre dojo sont puissants, mais ne doivent pas être utilisés dans le but de tuer.


Mon premier poste était à Carmin sur Mer, aussi connu sous le nom des “plages de l’aube”.

La raison à cela est que les bâtiments de la ville sont tous peints de rouge.

De même pour les lumières, qui tendent toutes vers des couleurs chaudes.

Le but était de donner le même sentiment de romantisme qu’un levé de soleil à l’horizon.


La mission de la brigade à laquelle j'appartenais consistait à aborder les navires johtonais.

Bien sûr, nous devions tuer tous les soldats présents à bord, mais les principes de l’école Leeves me l’interdisait.

Je n’avais cependant aucun mal à me défendre, et finissait rarement blessé.

À vrai dire, la plupart des blessures que je pouvais subir provenaient des coups de poings de mon supérieur, le Major Bob.

“Combien de fois je doit te le répéter, Leeves ?!!! C’est la guerre ici, ta vie et celle de tes camarades dépendent de ta capacité à tuer nos ennemis !!!”

“Les enseignements de la famille Leeves m’interdisent-”

“Encore ta putain de famille ?! Si on laisse ces enfoirés de Johto entrés sur notre territoire, tu ne pourras plus la protéger, ta famille !!”

“Dans ce cas ça ne devrait pas être un problèm-”

Et encore une ruée de coups.


Je passerai un total de quatre mois à Carmin sur Mer, avant d’être mis à l’écart.

La raison était soit disant car mon insubordination posait un danger pour notre camp.

La réalité, c’est qu’ils se méfiaient de ma famille depuis le départ, dû à nos liens étroits avec Johto.

Et mon incapacité à tuer devait les rendre encore plus paranos.


Bref, mon nouveau poste se trouvait toujours au bord de la mer, mais dans un endroit si reculé que la guerre n’était qu’un écho au loin.

Bourg Palette.

Cette fois-ci, mes compétences de combat ne seraient plus requises.

J’étais censé servir de “cobaye” pour le professeur Chen, le plus éminent des scientifiques que Kanto avait sous la main.

C’était un vieux grincheux qui passait son temps à se plaindre de tout et de tous le monde.

Et, une fois de plus, j’étais l’une des personnes sur place qu’il supportait le moins.

Effectivement, ses recherches portaient sur notre nouvel armement: les Mechamon Soldats.

Mais la simple vu de ces machines me paralysait de peur.

J’avais développé une phobie envers ces choses suite au décès de ma mère.

Mon travail à Bourg Palette consistait à essayer de piloter les mechas qui m’étaient présentés.

Autant vous dire que je préférais largement l’époque ou je me faisait tabasser par mon major à Carmin sur Mer.


D’un autre côté, il y avait la petite fille du professeur, Daisy Chen, quinze ans, qui me suivait partout ou j’allais, me harcelant de questions sur ma vie amoureuse ou mes centres d'intérêts.

À l’époque déjà, je ne supportais pas l’attention qu’elle me portait.

Mais il m'était difficile de dire non aux autres. De plus, elle n’a jamais fait de demandes absurdes.

Un jour, elle décida de me présenter à son frère.

J’avais vaguement entendu quelques rumeurs sur le personnage.

Un garçon de mon âge, cherchant à marcher sur les pas de son grand-père.

Il n'avait pas d’amis.

Ou pour être plus précis: tout le monde au village le fuyait comme la peste.

Contrairement à sa sœur, qui était lourde, certes, mais raisonnable, on disait que le petit-fils du professeur Chen demandait toujours toutes sortes de choses insensées.

“Daisy ? C’est qui ? Ton nouveau petit ami ?”

“Ah ! Euh…”

“Non.”

Des cheveux roux complètement décoiffés. Des yeux verts émeraude perçant l’obscurité. Et des vêtements froissés et tachés par un mélange de terre et d’huile.

Tel était l'apparence de Green Chen.


“T’es l’un des pilotes envoyés par le gouvernement pour aider mon grand-père, non ?”

“Je ne suis pas pilote à la base-”

“Tu voudrais pas m’aider, moi aussi ?!”

“Euh…Je ne pense pas pouvoir-”

“Je développe mes propres Soldats, et j’aurais besoin de quelqu’un pour m’aider à les tester-”

“JE NE PEUX PAS-...piloter de…Soldat.”


Après avoir expliqué ma situation auprès de Green, celui-ci me fixa, bouche bée, sans dire un mot durant ce qui semblait être une éternité.

“Bon…Excusez-moi mais j’ai encore un rapport à écrir-”

“Et si la machine ne ressemblait pas à un Soldat ?!”

“...ha ?”


Le jeune homme me traînera jusqu'à une grange abandonnée.

À l’extérieur, un mecha bleu de forme humanoid mesurant au moins cinq mètres de haut.

Ma gorge commençait à se nouer.

Bien que la quantité excessive de canons attachés au Soldat lui donnait un air beaucoup moins sérieux que ceux conçus par le professeur, il n’en restait pas moins une de ces saloperies.

“T’en fais pas, ce n’est pas de celui-la dont je parlais.”

Lorsque les portes de la grange s’ouvrirent, j’eut le droit au plus grand ascenseur émotionnel de ma vie.

Un char blindé.

Avec un chapeau fleuri.

“HEY !! POURQUOI TU RIGOLES ?! CROIS-LE OU NON, CETTE MACHINE EST UN MECHAMON SOLDAT !!”

Effectivement, le Venus-R était bien un Mechamon Soldat.

Le seul Soldat sur Terre que je pouvais piloter.

Celui-ci n'était pas armé, et son seul but consistait à réunir des informations sur le terrain, en plus de servir de batterie de secour pour le Blast-0, le Soldat qui se trouvait à l’extérieur.

Il était également capable de déployer un champ de force à distance, protégeant les mecha plus vulnérables, mais cela l’empêchait d’utiliser ses autres fonctions en même temps.


Au final, je passerais la quasi intégralité de mon temps libre dans cette grange, aidant Green à paramétrer le Venus-R.

J’apprendrais un peu plus à connaître mon nouvel ami, bien que celui-ci semblait éviter tous les sujets concernant son enfance.

Il ne me dira jamais pour quelle raison il souhaitait à ce point imiter les recherches de son grand-père.

À vrai dire, il ne l'aimait pas particulièrement.

Mais il ne le haïssait pas pour autant.

Le professeur ignorait totalement son petit-fils. Et cela ne le dérangeait pas du tout.


Puis un jour, ce fut mon tour.

Chaque fois que je me rendais au laboratoire, le vieil homme me renvoyait la d’ou je venais, sous prétexte que je ne ferais que les ralentir dans leurs recherches.

Une excellente nouvelle pour moi et ma phobie. Mais également pour Green, qui n’hésitera pas à me faire travailler sur le Venus du matin au soir.


Finalement, nos efforts paieront lorsqu’une révolte au cœur du gouvernement poussera celui-ci à changer.

Un nouveau parti du nom de La Ligue prit le pouvoir grâce au soutien de l’armée.

Et, ce nouveau gouvernement s'intéressa de très près aux travaux du jeune Green Chen.

La puissance de feu du Blast-0 couplée au support du Venus-R étaient parfaites pour préparer leur plan d’offensive finale sur la région de Tohjo.

Durant quatre semaines, nous participerons activement aux opérations de Tohjo.

J’ignore si cela était dû à notre proximité, ou à la synergie de nos deux Soldats, mais nous nous forgerons rapidement la réputation d’un duo de choc au sein de l’armée kantonienne.

Au bout de ces quatre semaines, le jour fatidique arriva enfin.

L'opération Iris.

L’ultime bataille lors de laquelle Kanto vaincra Johto une bonne fois pour toute, annexant ses territoires par la suite.


Ce jour-là, Green me semblait plus distant que d’habitude.

Je ne me doutais encore de rien, et pensais qu’il devait être stressé par l’ampleur de la mission.

Mon rôle était simple: rester camoufler dans les bois, prendre les données obtenues par le satellite et les retransmettre à nos troupes.

Tout se passait bien, comme d’habitude.

Quand soudain…

“AZUL !! DÉPLOIE LE CHAMP DE FORCE SUR LE BLAST !!!”

Green était encerclé par plusieurs unités ennemies.

Le plus étrange, c’est que ces unités n’étaient pas sur le radar avant.

Je savais que Johto était un adversaire imprévisible, et que leur capacité à surprendre était la raison principale pour laquelle le conflit s'éternisait.

Mais ce jour-là, ce n’est pas des johtonais que j’aurais dû me méfier le plus.

À l’instant où le champ de force du Venus-R fut déployé, un tir de plasma gigantesque provenant d’un angle mort s'abattit sur mon Soldat, pulvérisant son blindage en un instant.










Alors que je reprennais doucement connaissance, le monde autour de moi avait changé de couleur, prenant une teinte cramoisie.

Mon corps me faisait si mal.

J’arrivais à peine à respirer.

Tout était si flou.

J’avais l’impression de regarder le monde à travers une fente… mon œil droit était foutu.

L’intérieur du cockpit était dans un état déplorable, des morceaux de métal tordus ou brisés éparpillés aux quatre coins de celui-ci.

Mes membres ne répondaient plus, et, bien que je n’osais pas regarder, j’étais à peu près sur que le haut et le bas de mon corps n’étaient plus connectés.


Alors que je contais ce qui semblait être mes derniers battements de cœur, je repensais à ma vie jusqu’à présent.

Depuis ma naissance, j’ai passé mon temps à suivre les ordres des autres.

Mon apparence était celle choisie par ma mère.

Ma routine était dictée par mon père, qui m'avait imposé sa propre vision du monde, insistant sur le fait que je ne devais jamais faire passer mes intérêts avant ceux des autres.

J’ai été forcé à rejoindre l’armée dans une guerre qui ne me concerne pas.

Les johtonais ne m'avaient rien fait de mal.

Ma mère était johtonaise.

Pourquoi devrais-je les combattre ?

Puis, j’eut une révélation:

Pourquoi ne me suis-je jamais posé de questions ?

Pourquoi je n’ai jamais réfléchi à ce que je voulais, moi ?

Je suis sur le point de mourir en ayant rien accompli, au nom de ces idéaux qui ne m’appartiennent pas…


KLONK–-

Alors que mes yeux se fermaient, acceptant ce qui semblait être ma fin, un bruit sourd retentit autour de moi.

J’ouvris doucement mon œil, pour voir une lumière éblouissante s’infiltrant dans les ténèbres du cockpit via un énorme trou.

Soudain, la silhouette d’une femme vien faire son apparition a contre jour, face au trou. Alors que celle-ci se rapproche, mes dernières forces me lâchent.

La dernière image que je verrais avant de sombrer dans les abysses sera celle d’une bouche s’ouvrant à quelques centimètres de mon visage…

…comme pour me dévorer.










À mon réveil, j’étais de retour à Bourg Palette.

Le professeur m’expliquera que Kanto avait remporté la bataille, annexé Johto, et que j’étais déclaré comme mort.

Tout me semblait improbable.

Ma mort. La silhouette féminine que j’ai vu. Le fait que je sois encore en vie.

Et le signal que j’avais aperçu en provenance du tir, avant que celui-ci ne s’abatte sur mon Soldat…

Il s’agissait de celui du Blast-0, l’unité de Green.


Je ne pouvais pas revenir chez moi, à Safrania.

L’annonce et les circonstances de ma mort me laissaient à penser que le gouvernement avait quelque chose à voir la dedans.

Je passerai donc un total de trois mois à Bourg Palette.

Trois mois durant lesquels j'errais dans le village et ses alentours, ne sachant pas quoi faire de cette nouvelle vie.

Pourquoi étais-je encore en vie d’ailleurs ?

Et pourquoi aurais-je dû mourir le jour de l’opération Iris ?

Pourquoi le professeur semble vouloir me protéger, soudainement ?

Pourquoi Green m'a-t-il trahi ?


C’est un homme du nom de Giovanni qui viendra mettre fin à cet enfer qui est la tranquillité de Bourg Palette.

“Tu passes toujours ton temps a fixer les vagues, gamin ?”

“Qu’est-ce que ça peut vous faire…?”

“J’ai entendu parler de toi, Azul Leeves. Un homme prétendument mort sur le champ de bataille, tué par ceux qu’il aimait, et abandonné par la patrie qui l’a vu grandir.”

“...qu’est-ce que vous me voulez, bordel ?”

“Au départ je pensais juste te laisser servir d’attraction au village. Mais avoir un zombie sous la main pourra s'avérer être un atout, je suppose.”

Ce n'était pas la première fois qu’il visitait Bourg Palette.

Depuis que la guerre avait pris fin, le professeur s’est éloigné du gouvernement, et toutes sortes de types appartenant à des organisations sombres tentaient en vain de le recruter.

“Vous faites partie de la mafia ? Dans ce cas, passez votre chemin. De toute façons, il m’est interdit de-”

“Tuer ? Azul… Plus rien ne t'est interdit. Tu es un homme libre maintenant.”



Il avait raison.

Le monde à décidé de renier mon existence.

Je suis mort une fois à cause de ses règles.

Donc maintenant…

“Rejoins-nous le temps de trouver le chemin que tu souhaites prendre dans ta nouvelle vie. Nous te fourniront les armes et l'expérience afin de faire face au monde.”

Ce type cherche à me manipuler.

Je le sais.

Je l’ai toujours su.

Mais ce qu’il disait n’était pas faux.

Ma haine et ma frustration envers ce monde sont immenses.

Et il n’y a que dans la violence que je pourrais calmer mes pulsions.


Avant de quitter Bourg Palette, le professeur Chen me fera cadeau du fruit de ses dernières recherches.

Le dernier mecha qu’il produira de son vivant: L’Eevolv.

Un Mechamon Soldat capable de s’adapter dans toutes sortes de situations, puisant son énergie flamboyante dans une pierre installée en son sein.

Ma phobie n’était plus.

Car j’avais compris, que ce qui nous avait tués, moi et ma mère, ce n'étaient pas ces machines…










“Merci de m’avoir écouté. Cela m’a fait un bien fou d’en parl-”

“C’ETAIT LONG PUTAIN !!!”

Pourquoi est-ce qu’il s’énerve…?

Et son discours sur le fait qu’on se ressemble et je ne sais quoi d’autre ?!

“Bon !! Moi je pars pisser, j’peux plus me retenir !”

J’aurais dû le livrer à La Ligue quand j’en avais l’occasion…


Pendant ce temps, de l’autre côté de la pièce, Léo, le furry, semble être en train de fondre en larmes.

Cet enfoiré à tout écouté…

“Azul…Je ne savais pas que tu avais eu une vie aussi dramatique…”

Dit-il en reniflant plusieurs litres de morve.

“Ne m'adresse pas la parole. Tu me dégoûtes.”

“Mais tu t’es perdu en cours de route !”

“Ha ? Tu vas me refaire la morale, là ?”

“Tu as dit que tu regrettais de ne pas avoir vécu ta vie selon tes propres règles, que tu étais esclave des intentions d’autrui… Mais regarde-toi, aujourd’hui ! Ember, le professeur… Tu étais entouré de personnes qui t’aiment, mais tu les as quand même trahis pour les intérêts de la Team Rocket !!”

“Mon boulot consistait à les trahir. T’as déjà travaillé une fois dans ta vie ?”

“On s’en fout de ça !!! Ce qui importe, c’est ce que TOI tu as envie de faire !! Ce que TOI tu ressens envers eux !!”


Ce que je ressens envers eux ?

Bien que ma relation avec le prof ait mal commencée, il n’en reste pas moins l’homme qui m’a aidé quand je suis revenu de Tohjo.

Je connais mal son stagiaire, mais il avait l’air de me porter un grand intérêt.

Même Maggy. Nous n’étions que de simples collègues, mais je ne m’ennuyais jamais lorsque nous étions ensemble.

J’aurais aimé apprendre à mieux la connaître… Mais il est trop tard maintenant.

Quant à Ember…


“Au fait, professeur, ou est Ember ?”

Le vieux sexagénaire, qui semblait sentir chaque pas qui le sépare des toilettes comme une torture, se tourne alors vers moi, le visage en sueur.

“J’EN SAIS RIEN, JE L’AI PERDUE !”

…quoi ?

 

 

 

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